Les voyages en train

Non je ne vais pas parler de la chanson de Grand Corps Malade...

Mais je prends si souvent le train, le plus souvent juste pour aller sur Paris. Et j'observe les gens, toujours, je les regarde, j'imagine leurs vies, leurs rêves, leurs chagrins...

L'autre jour je revenais à peine de vacances, je n'avais pas pris le train depuis 3 semaines, j'ai passé 1 semaine dans les Jura loin de tout, à l'écart de toute agitation urbaine. Le retour a été dur, et, dans le train qui me reconduisait chez moi après un ciné sur Paris, ces pensées m'ont reprise.

Ces deux amis qui rigolent, cette femme adossée sur la vitre, ce vieille homme qui déchiffre ses SMS, ces enfants dans les bras de leurs parents. Qui suis-je pour eux? Qui sont-ils pour moi? Pas grand chose certainement et pourtant mon regard ne les quitte pas. Tiens la sonnerie retentit, le train vient de s'arrêter à Bois-Colombes, le prochain arrêt c'est le mien.

Je suis toujours étonnée par les visages que je croise à Saint Lazare, ou dans les gares, les trains, la rue, on ne croise jamais les mêmes regards, les mêmes visages, à moins qu'on ne les reconnaisse juste pas, il y a une impression de multitude, je me disais il n'y a pas si longtemps que 6 milliards c'était pas beaucoup et pourtant quand je suis dans une foule j'ai l'impression que 200 c'est déja énorme...